Une histoire de machines, de vampires et de fous
L’auteur mène une analyse de la perception, au travers des notions d’invisible et d’intangible, et envisage la possibilité d’une phénoménologie imaginaire – si ce n’est de l’imaginaire. Les anges, l’homme invisible, le yéti, Dracula, et même aussi Dieu, ou bien les robots et les ordinateurs, sont en effet des êtres possibles, qui ont de fait une portée ontologique et peuvent par suite énoncer une propriété de l’existence. La thèse est donc simple : notre imaginaire, depuis le début du XIXe siècle, est structuré par l’opposition entre deux figures, le vampire et la machine.